Bas-Congo « Ensemble contre la guerre et les violences sexuelles faites aux femmes et aux jeunes filles »,thème d’une conférence de la ministre Mambu.

Publié le par citaf

1997 cas de violences sexuelles enregistrés en 2013 au Bas-Congo L’obscurité accrue dans nos cités , l’isolement des certaines parcelles , la présence des maisons inachevées, la guerre, le manque des patrouilles régulières, la pénurie d’eau entraine les jeunes et les mamans à chercher de l’eau dans la nuit tardive…..sont là autant des facteurs qui favorisent les violences sexuelles a déclaré le Dr Professeur Mambu Nyangi, Ministre provinciale du Genre, Famille et Enfants et Santé Publique à l‘occasion de la clôture des manifestations commémorant la fin du mois de la femme à Matadi. A cet effet, la ministre Mambu a laissé entendre que l’infraction de violence sexuelle est punie de 20 ans de servitude pénale principale. Elle est punie de perpétuité lorsqu’elle est accompagnée des tortures ou de la mort. La ministre qui s’adressait à un grand auditoire ce samedi 29 avril 2014 ,dans la salle Victoria à Matadi, a indiqué en outre que cette infraction peut être aussi punie d’une servitude pénale de moins de 20 ans selon l’intime conviction du juge et cela en cas de viol simple (c’est une exception). Madame la Ministre a par ailleurs déploré qu’en République Démocratique du Congo, les femmes sont les premières victimes des conflits étant donné qu’en temps de guerre, l’ennemi utilise le viol comme arme et de ce fait affaiblit l’autre dans son intégrité et dans sa dignité. La lutte contre les violences sexuelles constitue donc un secteur transversal qui mobilise l’ensemble du gouvernement, a-t-elle ajouté. Lors de Forum Mondial des femmes francophones tenu à Kinshasa du 03 au 04 mars 2014, les femmes qui ont pris part à ce forum ont adressé une liste des recommandations aux chefs d’Etats et de gouvernements des pays francophones. Parmi ces recommandations, la ministre a cité entre autres la prise de dispositions nécessaires pour assurer l’éducation des filles jusqu'à l’âge de 16 ans et la mise en place en leur faveur des programmes d’alphabétisation, d’éducation et de formation continue. Elles ont recommandé aussi la mise en œuvre des programmes d’emplois et réinsertion professionnelle. Une autre recommandation préconise l’institution d’un fonds francophone pour l’éducation, surtout celle de la jeune fille. Les femmes francophones ont plaidés pour l’intégration de l’égalité entre les hommes et les femmes dans leur politique de gouvernance et la prise en charge médicale et psychologique des femmes victimes des violences. Paraphrasant Gandhi, la ministre Mambu a déclaré qu’« appeler les femmes ‘‘le sexe faible’’ est une diffamation, c’est l’injustice de l’homme devant la femme. Si la non-violence est la loi de l’humanité, l’avenir appartient aux femmes ». Auparavant, la ministre Mambu avait brossé les statistiques des violences sexuelles basées sur le genre dans la province du Bas-Congo pour l’année 2013. Il s’agit de 1997cas recensés dont 131 pour les victimes dont l’âge varie entre 0 et 10 ans, 1625 de 11 à 19 ans, 133 de 20 à 29 ans, 78 de 30 à 39 ans, 15 de 40 à 49 ans et 15 autres de 50 ans et plus. FMF
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article