Ville de Kinshasa: La dépénalisation de l’avortement divise les kinois

Publié le par cité africaine

L’avortement est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur dans la capitale.

Pratiqué le plus souvent par des jeunes filles dont l’âge varie entre 16 et 30 ans, il laisse pourtant de plus en plus indifférents les adultes et même les représentants de la justice alors que la loi réprimande cet acte.

Selon les statistiques, c’est dans les quartiers périphériques où sont observés le plus grand nombre de cas d’avortement.

Le Vice -Premier ministre de l’Intérieur Evariste BOSHAB avait lors de son interpellation à l’assemblée nationale proposé aux représentants du peuple la dépénalisation de l’avortement.

Cette proposition divise plusieurs kinois. Pour Jolie MADIOKO âgée de25 ans, l’avortement ne doit pas être encouragé puisqu’il est interdit par les Saintes écritures. En Chine, cette infraction est dépénalisée. Pourquoi pas la république démocratique du Congo pour éviter le peuplement, a indiqué SENGA, une autre jeune fille rencontrée dans les rues de la capitale.

Cette proposition a été soutenue par Blandine MUJINGA fonctionnaire de l’Etat, l’avortement étant contre les us et coutume de notre pays, le dépénaliser c’est commettre un meurtre a-t-elle conclu. De l’autre côté, MWANA NSAPU KABUNDI, chef coutumier du groupement s’oppose farouchement a cette proposition. Car soutient-il, cette pratique est contre la coutume ancestrale avant d’affirmer que la mondialisation ne doit pas marcher sur les valeurs de nos ancêtres.

Selon la loi, la personne qui pratique l’avortement ou aide une femme à le faire est punie de 20 ans de servitude pénale et est contrainte à payer des amendes. La vie d’une personne humaine est sacrée. Personne ne peut ôter la vie à un autre homme.

Grace NSIMBA DISUEKAMU

Stagiaire

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