50 ans après: L’anniversaire de la prise de pouvoir par le Maréchal Mobutu dans les oubliettes

Publié le par cité africaine

C’est le 24 novembre 1965 que feu le Maréchal Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Zabanga accédait aux rênes du pouvoir d’abord au Congo-Kinshasa qu’il rebaptisa République du Zaïre par sa volonté, avant de redevenir République démocratique du Congo sous l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération) et jusqu’à ce jour. Mais depuis son éviction en 1997 par cette plate-forme conduite par feu Mzee Laurent Désiré Kabila, le fondateur du Mouvement populaire de la révolution (MPR), est resté dans les oubliettes. Ni la date de sa prise de pouvoir, moins encore celle de sa mort n’est célébrée dans un pays qu’il a pourtant géré pendant 39 ans de pouvoir sans partage.

Mardi 24 novembre 2015, était le 50ème anniversaire de l’accession de feu Maréchal Mobutu au pouvoir. Mais cette date est passée inaperçue, comme si de rien n’était. Alors que feu président Mobutu mérite la reconnaissance du peuple zaïrois de l’époque, devenu ce jour peuple congolais. Sinon, que retiendront la génération qui est encore sur le banc de l’école, de l’histoire politique de la RDC ?

Heureusement que les proches de feu Maréchal regroupés au sein de l’Union des démocrates Mobutistes (Udemo), ont organisé une conférence de presse pour honorer la mémoire de celui qui a su marquer tant soit peu, l’histoire de son pays sur l’échiquier international, notamment à travers son passage devant le 4 octobre 1974, devant la Tribune des Nations Unies, où il a prononcé un discours qui est resté inédit.

Au cours de la conférence de presse de l’UDEMO, le Secrétaire général de cette formation politique, l’honorable Bernard Biando Sango, a demandé aux Congolais de pérenniser les acquis de feu Maréchal Mobutu.

Selon lui, la prise de pouvoir par ce dernier en 1965, a permis à ce qu’il remette la paix, restaure l’autorité de l’Etat pour que le peuple de la République du Zaïre de l’époque, vive dans la convivialité en tant que pays respectable. Il a rappelé que c’est pendant le règne de feu Maréchal Mobutu qu’un zaïre valait dix dollars américains.

Pour rappel, feu Maréchal Mobutu a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’Etat en 1965, perpétré contre le président Joseph Kasa-Vubu. Il est resté au pouvoir jusqu’en 1997, date à laquelle il a été renversé par l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), dirigée par Laurent Désiré Kabila.

Après sa fuite, il s’est exilé au Maroc où la mort l’a surpris le 7 septembre 1997. Mais depuis, les congolais semblent ne plus se souvenir de celui qui se battait pour leur bien-être, malgré ses multiples erreurs commises à la fin de son pouvoir. Parmi ses acquis, on peut citer l’attachement à la paix, à l’unité et à la stabilité du pays.

Nul n’est saint

Il n’y a point de saint, même pas un seul, nous apprend la Bible. Feu Maréchal Mobutu n’était pas non plus saint. Il a commis plusieurs erreurs, notamment vers la fin de son pouvoir, mais cela n’empêche que toute une population, particulièrement ceux qu’il a façonné, puissent demeurer ingrats envers sa personne. Il faut reconnaître que dans son parcours, il a initié plusieurs réformes pour permettre au peuple zaïrois de l’époque, de vivre mieux.

Parmi ces initiatives figurent en bonne place le « Plan Mobutu », lancé en 1977 ; «le Septennat du social» le 5 décembre 1984 ; « L’Objectif 80 » ; le « Salongo » ; les slogans« retroussons les manches », « Plus rien ne sera comme avant », « Moto na moto abongisa », …

Il avait également initié des consultations populaires qui lui ont permis de sillonner l’ensemble du pays,en effectuant 559 visites dans les 9 régions que comptait l’ex-République du Zaïre. Objectif ? S’enquérir des attentes des populations. Feu Mobutu a été également à la base de plusieurs réalisations dont le palais du peuple, le Pont Maréchal à Matadi, la Tour de la Cité de la Voix du Zaïre, actuel bâtiment qui abrite le siège de la RTNC, le building CCIZ, actuel Fleuve Congo Hôtel, le Stade des Martyrs ex-Stade Kamanyola, le Barrage hydro-électrique d’Inga, la Cité de l’Union africaine, la Sidérurgie de Maluku, la Gécamines,…

On peut également retenir de lui, le lancement en date du 24 avril 1990, du processus démocratique qui s’est matérialisé et s’est confirmé quelques années après son décès, par l’organisation des élections générales pluralistes à travers le pays. Dans sa vision, feu le Maréchal Mobutu considérait la paix, l’unité et l’intégrité territoriale, comme le leitmotiv de sa politique.

Après 32 ans de règne, feu Maréchal Mobutu s’est vu miné par la maladie. Il n’a pu résister en mai 1997, devant la poussée des éléments de l’ex-AFDL (Alliances des Forces Démocratiques pour la Libération) conduit par Feu Mzee Laurent Désiré Kabila, déterminé à chasser « le dictateur ».

18 ans après sa mort, son âme repose pour l’éternité dans un cimetière musulman à Rabat au Maroc.

José B.

Publié dans citaf

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