Un camion de Pain Victoire termine sa course dans un ravin au croisement des avenues Université-Lumumba

Publié le par cité africaine

Plusieurs tronçons routiers de la ville-province de Kinshasa sont dans un état de délabrement très avancé, au point où les chauffeurs de véhicules n’osent pas les emprunter au risque d’endommager leurs engins. Sur certains tronçons, des trous béant se sont créés, présentant un énorme risque pour ceux qui les empruntent pour la première fois. C’est le cas du croisement des avenues Université et Lumumba dans la commune de Kalamu, où un camion appartenant à la société Pain Victoire, a terminé sa course dans le ravin qui s’est créé.

Selon des témoins rencontrés sur place, il y a longtemps que le chauffeur du camion a emprunté cette voie. Et comme à Kinshasa les gouvernants n’attendent que se produisent des scandales pour intervenir dans un cas donné, ce conducteur et son convoyeur ont eu la malchance d’être comptés parmi les victimes. Heureusement pour eux, le véhicule ne roulait pas à vive allure, amenuisant ainsi le choc. Le chauffeur et son co-équipier sont donc sortis vivant de cet accident, malgré quelques blessures sur la figure du convoyeur.

Selon les habitants des quartiers environnants, un chauffeur de la Bralima avait également terminé sa course dans le même trou, faisant ainsi basculer plusieurs casiers de bière.

Même chose si l’on observe le délabrement des avenues Bokassa, notamment dans sa prolongation jusqu’au croisement d’avec l’avenue du Commerce, où un véritable petit lac artificiel s’est formé, à tel point que les chauffeurs des bus le traverse difficilement, par manque des voies secondaires.

A en croire des habitants de Mont Ngafula, la place dite « Triangle » à la Cité Verte serait transformée en un véritable hippodrome depuis les dernières pluies. La route qui va de cet endroit à l’usine de traitement d’eau de la Lukaya de la REGIDESO, en passant par la gare de l’ONATRA de Kimwenza et le célèbre site touristique des bonobos, serait également en voie de devenir impraticable. Ces quelques cas ne sont pas exhaustifs, la liste étant longue à énumérer. Il suffit de circuler à travers la ville-province de Kinshasa pour s’en rendre compte.

Que font les députés provinciaux ?

Ce tableau sombre de quelques avenues de Kinshasa qui contraste honteusement avec des avenues telles que Poids Lourds ou encore les boulevards du 30 Juin et Lumumba récemment réhabilités pousse l’opinion à se poser la question de savoir pourquoi les députés provinciaux de la ville de Kinshasa sont si indifférents face à cette situation qui ternit l’image de la capitale de la RDC ?

Car en effet, conformément à la nomenclature des responsabilités telle que définie par la constitution de la république, il existe des routes à caractère national qui relève de la compétence du Gouvernement central et celles d’intérêt provincial et local dont les Gouvernements provinciaux se chargent de l’entretien et réhabilitation. Mais aussi curieux que cela puisse paraître, les députés provinciaux élus de la ville-province de Kinshasa, n’ont jamais fait de cette question, leur préoccupation, surtout qu’ils roulent à bord des véhicules 4X4 qui leur ont été octroyés par l’exécutif urbain. Et depuis, les problèmes de leurs électeurs sont devenus le cadet de leurs soucis.

D’autre part, il y a cette épineuse question de savoir : « où vont les recettes récoltées par la Direction générale des recettes de Kinshasa, DGRK ? ». Des routes délabrées, des tas d’immondices par là. Le décor est planté pour connaître la destination des recettes générées par cette structure, dont la création était accompagnée d’un tapage médiatique. Pourtant, chaque jour qui passe, des agents percepteurs sillonnent marchés et autres entreprises pour recouvrer l’argent du à la ville. Par où passe donc l’argent récolté ; alors que la ville est restée abandonnée ? La question reste posée.

José BOWANZA

Publié dans citaf

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