L’engagement politique de Jean Marie Kassamba jugé non incompatible avec ses fonctions à la tête des journalistes de Kinshasa

Publié le par cité africaine

Jean Marie Kasamba ne quittera pas ses fonctions de président de l’UNPC/Kinshasa comme l’exigeait une pétition introduite au Comité directeur de l’Union nationale de la presse au Congo par une cinquantaine de journalistes. Le tribunal de pairs de l’UNPC a conclu cette affaire par un non-lieu. Comme le précise son communiqué ci-dessous :

‘’La Commission de Discipline et d’Ethique Professionnelle, Tribunal des Pairs de tous les journalistes de la Presse du Congo porte à la connaissance du public en général et des professionnels des médias en particulier que l’examen des livraisons contradictoires des confrères Innocent Olenga, Jean-Marie Kassamba et consorts, sur les plaintes les opposant, ont permis à la Majorité absolue des juges d’aboutir aux conclusions suivantes :

· L’inexistence de l’infraction du Confrère Jean-Marie Kassamba à l’article 14 du Code de déontologie et d’éthique du journaliste congolais, du fait que, la solidarité en déclinée, tient entre les confrères et non entre un confrère, journaliste et les entreprises des médias, particulièrement celles évoquées dans la cause ;

· Le non dépassement des limites de compétence par le confrère Jean-Marie Kassamba, de surcroit, Président urbain de l’UNPC/Kinshasa, dans son communiqué au regard de l’article 48 des statuts de l’Union Nationale de la Presse du Congo, tant que son litera f. attribue au confrère Jean-Marie Kassamba, l’exercice des prérogatives d’engager et de représenter l’Union auprès des tiers (engager, entendu au sens de prendre position au nom de l’UNPC et représenter au sens d’agir ou faire au nom de l’UNPC).

Aussi, que l’éventualité de s’exposer aux sanctions par les confrères contrevenants, reste-t-elle, l’œuvre des instances habilitées au moyen de sa plainte probable dans le cas.

· Le défaut de qualité de la partie demanderesse en vertu du principe de droit qui stipule « nul ne plaide par procureur », permettant ainsi de constater que dans cette cause citant Jean-Marie Kassamba, RFI, France 24 et Radio Okapi ne lui sont pas directement plaignants.

Egalement que la partie demanderesse, en charge des preuves d’accusation, n’a pas pu produire un acte juridique de nomination du confrère Jean-Marie Kassamba qui soit chargé de coordonner un office, une agence, un service ou un établissement public quelconque, identifié, ‘’Coordination de la visibilité des programmes du Gouvernement’’ sur toute l’étendue du territoire national. Au titre de quoi, ce dernier pouvait en détenir mandat qui serait inapproprié à son métier journalistique (incompatible).

· Le fait que, populairement, le confrère Jean-Marie Kassamba soit reconnu comme Coordonnateur de la visibilité des Programmes du Gouvernement, même par ses propres déclarations, relève de son libre choix et de sa détermination personnelle impulsée par sa passion patriotique d’accompagner le Gouvernement par son médias en lui fournissant du service informel à la visibilité de ses actions. Chose normale, que ferait quiconque d’autre, étant donné que le journalisme est un lieu de diverses approches éditoriales de part le monde ;

Par conséquent, faute des éléments de preuves sur les faits allégués par la partie demanderesse, représentée par le confrère Innocent Olenga, le tribunal décide :

1. L’acquittement du confrère Jean-Marie Kassamba, Président urbain de l’UNPC/Kinshasa pour des fautes professionnelles de presse non établies à sa charge ;

2. La poursuite de l’œuvre de réconciliation des consœurs et confrères au sein de la corporation ;

3. L’interdiction aux professionnels des médias de faire l’usage abusif des réseaux sociaux et autres supports médiatiques à l’effet de se remonter et de s’injurier les uns les autres, favorisant ainsi l’effondrement de l’honneur et de la crédibilité de la profession journalistique vis-à-vis des tiers ;

4. L’application urgente de l’article 64 des statuts particuliers de la Commission de Discipline et d’Ethique Professionnelle à l’égard de tout confrère qui enfreindrait les présentes mesures’’.

Le communiqué a été signé par le Secrétaire Rapporteur de la Commission, Jackie Mulanga Tshiela, et son président Walter Mukendi Batulekela.

Phil. NGOMA

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