Dynamique de l’Opposition Vague de défections à l’UNC
* Jean-Bertrand Ewanga et André-Claudel Lubaya rejoignent M. Katumbi
Il pleut à l’UNC. Un vent contraire souffle depuis quelques jours sur la maison Vital Kamerhe. Déjà en délicatesse avec certains gros bras de sa plateforme « Dynamique de l’Opposition », tels que Franck Diongo, ou Martin Fayulu, le Président de l’Union Nationale pour le Congo(UNC) Vital Kamerhe, ferait face désormais à une véritable fronde au sein de son propre parti où certains hauts cadres seraient en rébellion ouverte contre son leadership.
Il y a quelques jours, une rumeur jamais démentie faisait déjà état d’une imminente démission de son quasi bras droit, André-Claudel Lubaya, le Président de l’Interfédéral de l’UNC pour la ville de Kinshasa. Claudel Lubaya, un des piliers historiques de l’UNC, aurait quitté le navire et se retrouve actuellement à Bruxelles où il répond officiellement à l’invitation du leader de l’Udps Etienne Tshisekedi pour une réunion de l’opposition congolaise, mais selon des sources dignes de foi, c’est pour aller grossir les rangs de l’ancien Gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, qui finance par ailleurs cette rencontre, et qui l’aurait convaincu à le rejoindre dans son combat politique, aux côtés du G7, de l’Alternance pour la République et d’autres personnalités indépendantes.
André-Claudel Lubaya, pourrait être ainsi être la seconde personnalité à quitter Vital Kamerhe, après la défection en fanfare de l’honorable Justin Bitakwira, qui lui avait préféré rejoindre une sorte d’opposition assise sur deux sièges et en équilibre instable, ce qui lui donne d’ailleurs bien de soucis d’équilibre en ces temps de dialogue politique. André-Claudel Lubaya lui, est fils de martyr lumumbiste. Ex-PPRD de la première heure, il avait rejoint le leader de l’Unc au plus fort des démêlés de ce dernier avec le parti présidentiel, après son éviction mouvementée du perchoir de l’Assemblée nationale.
Dans sa dot, Claudel Lubaya avait apporté son statut de député national le mieux élu de l’ex-province du Kasaï avec près de 60.000 voix aux législatives de 2006. La perte de Claudel Lubaya avait été vivement ressentie par la majorité à l’époque, mais l’intéressé se disait victime d’injuste au sein du parti présidentiel, où disait-on, un des leaders de sa province très haut situé dans la hiérarchie du parti, jouait des mains et de bras pour l’empêcher d’être nommé à des postes de responsabilité.
Et voilà que hier lundi, on faisait état d’une nouvelle défection à l’Unc. Il s’agirait cette fois-ci de l’honorable Bertin Ewanga, le Secrétaire Général de cette formation politique, lui aussi en séjour à Bruxelles contre l’avis de son Président national, qui ne veut pas entendre de cette réunion de l’opposition, où ses rivaux aux prochaines élections présidentielles, Etienne Tshisekedi et MoîseKatumbi, risquent de l’éclipser. Il y a quelques mois de ça, la Citaf faisait état de la détermination affirmée de Moïse Katumbi, de se constituer un groupe politique plus représentatif au niveau national avec la mise sous coupe financière de certaines personnalités politiques de l’ouest et du centre.
C’est grâce à cette stratégie de conquête qu’il s’est adjugé notamment des pans entier de ce qui s’appelle encore la « Dynamique de l’Opposition », mais qui n’a plus sa substance originelle, après le départ de la majorité de ses ténors comme Franck Diongo, Jean Claude Mvuemba, José Makila et autres, pour la nouvelle plateforme « Alternance pour la République », totalement dédiée aux ambitions présidentielles de Moïse Katumbi.
Des décombres de la Dynamique, il ne reste plus aujourd’hui que l’Unc de Vital Kamerhe, en voie d’implosion interne, et le Mlc de Jean-Pierre Bemba, et dont la Secrétaire Générale en titre, l’honorable Eve Bazaiba, donne l’impression de ne savoir quelle attitude prendre face aux enjeux de l’heure, en attendant des instructions de son président national sous les verrous de la Cpi.
LOLO LUASU B.