Organisation des kermesses à Matadi Un fiasco pour les détenteurs des kiosques

Publié le par cité africaine

C’est une aventure que je ne saurai plus tenter. C’est de l’argent perdu. Ces propos sont d’une fille-mère qui s’est jetée dans cette aventure relative à ouvrir un kiosque dans une de nombreuses kermesses ouvertes dans la ville de Matadi. Les années antérieures quand l’argent circulait facilement, cette situation ne pouvait pas être vécue comme au jour d’aujourd’hui. La basse conjoncture économique a démontré ses forces devant meme des salariés. Les ténanciers des kiosques sont obligés d’utiliser leurs propres relations pour s’arracher d’éventuels clients. Ces derniers nagent dans une piscine de difficultés ne savent plus faire la folie en jetant l’argent par la fenetre. Les temps sont durs. Aujourd’hui est différent d’hier, a affirmé un cadre de la Dgda qui, par hasard, voulait voir de quoi était la kermesse situé vers le carrefour « 20 Mai » dans la commune de Matadi. C’est réellement du n’importe quoi. Il n’y a rien qui puisse attirer les visiteurs qui y vont avec leurs enfants pendant le week-end. Beaucoup de bruits de musique avec la vente de quelques grillades et la boisson.

On ne peut faire semblant de ne pas croire que la période des vaches grasses est déjà passée. C’est la période des vaches maigres. Les initiés ont compris que l’heure n’est plus aux amusements. Les femmes dites 2èmes bureaux sont entrain de broyer du noir. Elles ne sont plus traitées de la même manière comme autrefois. Les hommes jouent à la prudence dans les dépenses. Tout est calculé. Le principe dit Sopeka, c’est-à-dire sombela na ngai, pesa ngai, kabela ngai n’est plus en vogue par manque des répondants.

La preuve est à trouver dans les kermesses qui ont pignon sur rue dans la ville de Matadi. Elles sont en vogue pendant les grandes vacances à la différence de celles qui se tenaient au quartier Safari non loin de la direction provinciale de l’Office des Routes, terrain qui abrite aujourd’hui le Collège de la Sagesse dans la commune de Matadi. Les anciens de la ville de Matadi gardent encore les souvenirs de cette époque où la kermesse de Matadi valait la peine d’être visitée. Même son de cloche avec la « foire » qui s’organisait au terrain Damar. Les différentes sociétés et entreprises de la place y étaient associées. Les visiteurs trouvaient alors leurs comptes en visitant les différents stands des entreprises et sociétés exposantes. Aujourd’hui, c’est de la foutaise. Pas d’attraction. Pas de loisirs sains. C’est les lieux des rendez-vous des inciviques non autre ment appelés « kuluna ». O tempore, ô mores. Autres temps, autres mœurs. Le cas est visiblement vécu à travers l’organisation de ces kermesses dont les participants ont travaillé à perte. C’est sûr et certain que certains d’entre eux ne vont plus recommencer. Toutefois, il y a lieu de se poser la question sur ce seront les lendemains dans ce genre d’aventures que les initiés ne pourront plus tenter. L’avenir nous le dira. Et, pourquoi ne pas organiser une foire agricole à Matadi à laquelle on fera participer des paysans avec leurs produits vivriers tels que piments, arachides, haricots, noix de palme, chickwangues, bananes, canne à sucre, patates-douces, ignames, niébés, poissons d’eaux douces, viandes boucanées, courges, légumes, feuilles de manioc, maïs, cossettes de manioc etc … Une façon, pensons-nous d’encourager la main d’œuvre locale par le paysannat.

L.N.

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