Les experts économiques congolais tablent toujours à côté

Publié le par La Cité Africaine

L’économie congolaise est malade au détriment de la politique macroéconomique des experts.

En tout cas sur terrain, le panier de la ménagère s’effrite du jour au lendemain. Pour preuve, la rue gronde et la descente dans la rue se conforte si l’on ne prend garde, au motif que le ventre affamé n’a point d’oreille.

Ce sont les experts qui ont conseillé au gouvernement de chercher à maximaliser les recettes publiques, sans savoir en contrepartie que le poids de telles opérations contraignantes est en réalité supporté par les consommateurs, à vrai dire le peuple.

Aujourd’hui, l’opinion de ce même peuple déplore la situation asphyxiante de l’arrêt du développement des activités essentielles de son vécu quotidien.

L’avis général du peuple est que les multiples rencontres des experts n’accouchent à la fin que d’une souris. Aucune accalmie remarquable ne se signale du côté du social, au contraire la dureté de la vie s’accroit du jour au lendemain.

L’on déplore d’autre part, toujours face aux compétentes tronquées des experts, la désorganisation remarquable du commerce transfrontalier, lequel hier s’exerçait librement entre pays frères et amis.

Mais sur plainte des opérateurs économiques libano-indiens auprès de la Troïka, selon le ministre de l’Economie, jusqu’à susciter la descente du Premier ministre au marché frontalier de Lufu, les transactions sont devenues de plus contrastées, la fraude exagérée, les taxes excessivement revues à la hausse et l’insécurité bat son plein. Chose beaucoup plus honteuse, les mêmes opérateurs économiques libano-indiens, plaignants hier, sont allés construire des dépôts monstrueux sur place pour tout rafler et ne laisser que des détritus pour les moins nantis.

L’opinion avertie retiendrait que maximiser les recettes publiques supportées par le peuple n’est pas mauvais. Mais, en contrepartie, il faut déclencher la politique de la souris qui bouffe la peau humaine tout en soufflant un vent calmant. Au cas contraire, l’on amorce une bombe à retardement.

La même opinion attend toujours les experts économiques au tournant pour lui expliquer pourquoi le riz, le sucre, le ciment, la farine, l’ huile et tant d’autres marchandises manufacturées qui entrent par les marchés frontaliers coûtent-elles beaucoup moins chers que celles entrant par les ports de Matadi et de Boma. Aussi, pourquoi les mêmes marchandises produites par les usines locales coûtent-elles plus chères que celles importées.

L’on croit savoir, pour les marchandises qui entrent par Boma et Matadi, que le démon se cache derrière l’octroi de licences. Aussi, la structure des prix n’est pas innocente.

Que les experts économiques de la Troïka consultent leurs collègues de l’Angola, par exemple, parce qu’ils se réunissent souvent maintenant, pour savoir comment jouer avec les importations et les productions locales pour que les consommateurs congolais respirent un peu.

N’est-ce pas qu’il est épatant que le ciment produit en Chine et en Angola frappé des frais de transport et de douane se vent moins cher que celui produit localement ? That is the question.

M.N.N

Correspondant particulier

Publié dans citaf

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