Kongo Central: De son vivant, Rochereau Pascal avait porté son dévolu sur deux guitaristes de l’orchestre Comet Mambo

L’artiste-musicien, Pascal-Emmanuel Sinamoy – mieux connu sous l’appellation de Tabu Ley, Seigneur Rochereau, est encore immortel dans la mémoire collective des mélomanes de la province chère à Mavatiku alias Michelino. Au cours de ces 3 ans marquant la disparition de cette icône de la musique congolaise moderne, véritable virtuose de la chanson, grand compositeur et arrangeur inégalable, quelques matadiens de la vieille génération se sont rappelé ses innombrables prouesses à partir des chansons telles que Kellya, Adios Tété, Bonbon sucré, Rendez-vous chez là-bas et autres Mokolo na kokufa sans oublier Tempelo. La liste n’est pas exhaustive.

Elève le plus brillant de l’école African Jazz, Tabu Ley qui après des déboires avec son maître, Kallé Jeff, avec le duo Nico Kasanda-Déchaud Mwamba, se décidera de monter son propre ensemble musical, African Fiesta National 66 pour faire la différence avec African Fiesta Sukisa. De passage à Matadi où le Comet-Mambo trônait en maître absolu, il assistera en présence du commissaire de région, Nzuji wa Mbombo au concert programmé au bassin Damar.

Selon Makoba alias Cyriol, un des guitaristes de Comet Mambo sous le maestro de Kiala Zoisala alias Jogo, Rochereau Pascal fera un clin d’œil au soliste Vangu alias Michaux pour le débaucher. Après lui, un autre guitariste rythmique devrait suivre à Kinshasa. Les jeunes « Ngembo » et autre fans de l’orchestre Comet Mambo ayant compris le jeu ont soumis Rochereau à un intifada comme les Matadiens savent le faire. Ce projet échouera. Le choix qu’il voulait porter sur les deux guitaristes, a poursuivi notre interlocuteur, a été judicieux par le fait que ces deux « oiseaux rares » grattaient les cordes avec une dextérité de l’école de l’African Jazz.

Mais après plusieurs années, Rochereau parviendra à bénéficier des services notamment du guitariste rythmique en provenance de Matadi en l’occurrence Mavatiku alias Michelino sans oublier ceux de Muaka Nzuzi alias Muazik qu’il découvrira dans la ville portuaire à qui il donnera le nom de Mimi Ley. Paix à son âme.  Auparavant, un autre matadien en la personne du saxophoniste Armando Grazy, le fondateur de l’orchestre G.O Malebo fera partie de l’African Fiesta aile Rochereau aux côtés de trompettistes Willy Kuntima alias Willy Mbembe et Jean-Pierre Nzenze. En ces 3 ans depuis que Tabu Ley a laissé cette terre des hommes, sa musique quand elle jouait dans des cercles d’amis dans la ville de Matadi fait réfléchir plus d’un par les divers et innombrables thèmes exploités.

LuZolo  N’Zeka