La date du 4 janvier : une onde de choc inoubliable pour l’indépendance

Publié le par La Cité Africaine

La province du Kongo Central d’où sont issus Simon Kimbangu et Joseph Kasa-Vubu sait quelque chose de cette date du dimanche 4 janvier 1959. Elle est une journée historique que la population du Kongo Central portant les insignes de l’Alliance des Bakongo, Abako, dont l’originalité s’inscrivait dans la vision de l’accession du pays à l’indépendance, ce, sans effusion du sang.

Cette journée du 4 janvier 1959 marquera toujours le peuple Kongo un moment de grande révolte axée à la libération du peuple congolais du joug colonial. A travers tout le Kongo Central, la méditation a été totale. Elle a envahi tous les cœurs d’un peuple meurtri pendant les 80 ans de la colonisation.

Quand bien même c’est devant la place de l’Ymca au quartier Renkin, aujourd’hui Matonge dans la commune de Kalamu non loin de la résidence privée de Joseph Kasa-Vubu, président général de l’Abako, sur Inzia n°1 dans l’actuelle commune portant son célèbre nom que les incidents ont éclaté avec mort d’hommes, il y a donc lieu de se rappeler  que des ne kongo vivant à Kinshasa se sont également comptés parmi les victimes de la hargne belge de l’époque. Cette effusion de sang n’a jamais laissé le Kongo Central indifférent. Car, toutes les réclamations parties de tous les mouvements pour l’indépendance de ce grand pays resté longtemps sous l’administration belge avec tous les actes inhumains qui sont posés sur des esclaves. Au Kongo Central, on ne sait comment certains coins à l’occurrence, la ville de Matadi s’était mobilisée pour casser et piller. Les centres sociaux gérés par des demoiselles belges avaient vu leurs machines à coudre et autres fils de broderie prendre d’autres directions. Les missionnaires belges étaient pris en partie. Tout ce qui avait une connotation belge à l’instar des congolais porteurs de la carte d’immatriculé – proches de l’administration belge – n’étaient mis dans de bonnes conditions de convivialité.

Aujourd’hui, 58 ans après ces émeutes, le peuple Kongo rend hommage à tous les martyrs de l’indépendance. Ces centaines de congolais et congolaises tombés ne sont pas morts inutilement, a fait savoir un vieux retraité de l’ex-Onatra qui, en cette année-là, il avait déjà 5 ans de fonctions au sein ce de cette entreprise de transports portuaires. Leur sang couvre les pages de l’histoire de la Rdc, a-t-il ajouté, tout en demandant aux actuels acteurs politiques de ne pas continuer dans l’inculture politique. Aussi s’est-il exclamé en ces termes : « Les Pères de l’indépendance se sont-ils battus pour un échec global et inclusif ?

Un vieux kinois vivant à Matadi depuis plus d’une décennie n’a pas manqué de relater tous ces faits d’une répression aveugle à un groupe de jeunes. Ce qui se passait, il l’a comparé aux actes de pillage et de vandalisme dont le but était de faire comprendre à l’administration belge qu’on en avait assez. L’indépendance rien que l’indépendance. Ce sont à apprendre aux jeunes générations en lieu et place de la date de la prise de la Bastille.

LuZolo  N’Zeka

Publié dans citaf

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