Kongo Central: Le Kongo Central est-elle incapable d’avoir d’autres « Mfulu Massaka » en numérique croissant ?

Publié le par La Cité Africaine

Ce questionnement a l’air de ne pas être bien compris. C’est comme si nos limiers voudraient donner du travail à leurs lecteurs de chercher à comprendre le pourquoi de cette question. Du reste, elle vaut son pesant d’or en cette période de grands enjeux électoraux à tout le pays. La chanson qui s’exécute et dont on discute les partitions jusqu’à se disputer presque tourne autour des élections. Des séances de mobilisations sont amorcées à tous les niveaux pour ramener tout le congolais en âge de voter de se faire enrôler massivement.

Force est de croire que cette exhortation qui fait le tour de toute la province ne sera nullement de l’eau jetée sur le dos d’un canard. Ou, tout au plus, que des efforts amorcés inutilement sans qu’elle puisse porter des dividendes en faveur de tout le Kongo Central. Tout congolais étant appelé à se faire enrôler comme également à voter ou à être candidat, l’attention est plus attirée vers la femme congolaise. Celle-ci a toujours donné l’impression comme si la politique est l’affaire de l’homme. Elle n’est là que pour constater comme la res publica est gérée par les hommes. Une grosse erreur à corriger dès à présent.

Comment alors corriger ce que nous appelons une erreur à laquelle la femme du Kongo Central s’accroche. C’est en faisant élire. Donc, il faut commencer pas obtenir une carte d’électrice. La politique n’a pas de sexe. Elle peut être embrassée par les deux sexes et ce, sans complexe.

Revenons à l’intitulé de notre papier pour rappeler qu’au Kongo Central, la femme a peur d’affronter les hommes au niveau des urnes. Elle cherche toujours à jouer le deuxième rôle pendant qu’elle peut bien occuper tous les postes que l’homme a dû prendre en otage depuis des millénaires. Ceux, au moins, qui suivent de près la politique  du Kongo Central depuis que Joseph Kabila Kabange est à la tête de la République Démocratique, auront constaté que la femme est trop timide. Elle est encore et toujours hésitante. Pour preuve, le nombre de femmes siégeant à l’assemblée provinciale est insignifiant. D’ailleurs, la seule et unique femme élue en 2005 n’est autre que l’honorable députée provinciale, Marie-Josée MfuluMassaka. De par ses compétences, son savoir-faire et son expérience, elle occupe le poste de vice-présidente de cet organe délibérant. Ses collègues qui siègent au sein cette même structure n’ont été des suppléantes. C’est cela la réalité des faits dans tous ses contours.

Pourquoi ne devra-t-on pas avoir, une fois de plus, de « MfuluMassaka » ne fût-ce qu’au niveau de la province du Kongo Central ? Or, cette partie de la République Démocratique du Congo regorge de femmes compétentes qui œuvrent dans plusieurs structures formelles et informelles capables indiscutablement de tenir la parole et de vaincre. A tous les niveaux, elle peut bien diriger en qualité de maire, de présidente du conseil urbain, de bourgmestre, d’administrateur de territoire, de présidente du conseil de zone…. Qu’attend-elle pour sortir sa tête de l’eau, se demande-t-on à chaque fois que l’on discute de la vie de la femme. Numériquement, reconnaît-on, la femme est en forte croissance. C’est pour elle une ouverture à tous les postes qui s’obtiennent par la voie des urnes. Là, elle n’aura pas à répondre à un quelconque « sponsor » à qui elle sera obligée de tout donner. Mais elle aura des comptes à rendre au seul et unique peuple souverain. Femme du Kongo Central, pourquoi l’honorable Mfulu Massaka, l’élue de la circonscription électorale de Madimba ne peut-elle pas te servir d’exemple ?

LuZolo  N’Zeka

 

Publié dans citaf

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