Ville de Matadi Un dialogue social pour améliorer les relations entre la SNEL et ses abonnés

Publié le par citaf

Depuis un certain temps, la direction provinciale de la Société nationale d’électricités (SNEL)/Bas-Congo a recouru à l’historique de l’électrification de la ville de Matadi pour faire comprendre à ses abonnés les insuffisances constatées dans la fourniture de l’énergie électrique. Celles-ci ne sont pas le résultat de l’incompétence ou de l’inconscience des cadres et agents de la SNEL comme on peut le faire croire par ignorance, mais plutôt la conséquence de certains choix opérés il ya de nombreuses années. Parmi ces choix, on peut citer la décision prise par les autorités coloniales de laisser dans le noir l’ensemble de la cité indigène comprenant les communes de Nzanza et de Mvuzi. Seuls les quartiers actuels Ville basse et Ville haute dans la commune de Matadi étaient électrifiés et cela de 1927 à 1974. L’électrification de Nzanza et de Mvuzi, qui n a débuté qu’en 1976, se poursuit encore, sans rattraper le retard enregistré dans le passé et faire face aux besoins nouveaux. DELESTAGE Pour plus de 20.000 abonnés de la Snel dans la ville de Matadi, ces faits ont des conséquences fâcheuses quotidiennes. Postes et cabines sont constamment surchargés et les chutes de tension en bout de ligne aux longueurs exagérées ont créé le phénomène des bougies électriques à la place des ampoules blanches. Pour éviter de perdre ces équipements devenus vétustes et obsolètes, la Snel est obligée de délester certains départs dans les cabines et de ne laisser à celles-ci que la charge qu’ elles peuvent supporter. La situation ne redeviendra normale que le jour où il y aura suffisamment d’énergies à distribuer et des cabines MT /BT. La Snel s’y emploie avec les moyens à sa disposition, comme on peut le constater chaque jour et chaque mois. MAUVAISES PRATIQUES, CONSEQUENCES NEFASTES Beaucoup reste, certes, à faire mais il faudrait que dès maintenant, les abonnés apprennent à se débarrasser de certaines mauvaises pratiques qui ne font qu’aggraver la situation. Parmi ces pratiques, on peut citer notamment la cession non autorisée d’énergie électrique aux voisins en utilisant des rallonges aériennes ou enfouies dans le sol, les travaux pirates sur le réseau réalisés sans l’autorisation de la Snel par des inciviques avec la complicité ou la passivité de la population, les branchements frauduleux et l’utilisation abusive du courant caractérisé notamment par le fait de laisser allumées toute la journée les lampes extérieures dans les parcelles. Toutes ces pratiques sont nocives. Les cessions d’énergie perturbent les programmes de délestage et maintiennent les équipements sous cette pression à laquelle on voulait les faire échapper. Les fils pirates constituent un danger pour les piétons. L’ensemble de l’énergie gaspillée est énorme. COMITE DE SUIVI Pour retrouver les bonnes manières, les campagnes de sensibilisation de la population, à travers les comités de suivi, sont préconisées. Le Maire de Matadi invite à s’investir dans l’installation de ces structures dont les responsables devront veiller à sensibiliser la population sur la conduite à tenir en matière de consommation électrique. Les intervenants sur le réseau doivent être munis d’un ordre de travail officiel. Les raccordements doivent être effectués par la Snel/centre de Matadi ou CVC Gondola auprès de qui les demandes approuvées par la division provinciale de l’énergie doivent être introduites. Les installations intérieures des habitants et autres constructions doivent être exécutées par un électricien agréé. Ces comités de suivi devraient aussi veiller à faire respecter les servitudes des lignes électriques. Pour les lignes à haute tension de la Snel, il faut observer une distance de 25m de part et d’autre de la ligne. Tous ceux qui ont construit sans respecter ces prescriptions à Mvuadu, kinkanda, Oebk et Soyo sont donc avertis. Selon l’arrêté interministériel N0021 du 29 octobre 1993 des ministres des Affaires foncières et des Travaux publics, aménagement du territoire, urbanisme et habitat, toute occupation, construction ou lotissement sur ces servitudes est interdite. Enfin, précise-t-on, les responsables de la Snel et les comités de suivi seront aussi chargés d’encourager les abonnés à s’acquitter de leurs factures de la Snel cabine par cabine. Comme tout exploitant, la Snel a des charges qui ne peuvent être couvertes que par les recettes de ventes. Plus la Snel aura les moyens, mieux elle pourra intervenir pour servir de nouveaux clients et mieux s’occuper des actuels. Les responsables de la Snel n’ont eu aucune peine pour convaincre leurs abonnés de l’utilité de l’énergie électrique, de son confort et de ses avantages par rapport aux autres sources d’énergie comme le pétrole ou le charbon de bois qui coûtent jusqu’a 5 fois plus cher par mois que les factures de la Snel qui le sont d’ailleurs après la consommation. Ceci prouve une fois de plus l’utilité des initiatives qui doivent être prises par la Snel/Matadi pour établir avec ses abonnés un dialogue tendant à leur adapter un comportement susceptible de réduire les difficultés d’exploitation du réseau électrique de Matadi. Il reste que sans un réel changement des mentalités, tout ce qu’on peut gagner peut être perdu en peu de temps. D’où ce dialogue social permanent s’avère indispensable. Popol Ntula Vita
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