Front citoyen 2016 : Moïse Katumbi en leader de l’opposition

Publié le par cité africaine

Moïse Katumbi Chapwe a annoncé dimanche à Lubumbashi, ce que tout le monde savait déjà, c’est-à-dire son appartenance à l’opposition, plus précisément au fameux « Front Citoyen 2016 » né sur l’île de Gorée au Sénégal, et sa volonté de ne pas créer un parti politique ou d’adhérer à un parti déjà existant.

Dix-huit ans après l’ancien Président-Maréchal Mobutu Sese Seko, l’ex-Gouverneur du Katanga, se positionne donc comme le nouvel Aigle de la scène politique congolaise, qui veut voler au-dessus de la mêlée, hors d’atteinte des contraintes partisanes. Fort de sa fortune colossale et de sa popularité, le Président du Tout-Puissant Mazembe veut désormais donner de lui l’image de leader naturel de toutes les oppositions politiques dont la plupart se retrouvent désargentés, et sans autres discours que le départ du Président de la république en place.

L’ex-Gouverneur du Katanga affirme également son souhait d’un candidat unique de l’opposition à la prochaine présidentielle, sans évidemment se porter lui-même candidat. « J’ai rencontré Félix Tshisekedi. J’ai rencontré beaucoup de personnes. J’ai aussi rencontré beaucoup d’opposants au niveau de la province du Katanga. Nous sommes en pourparlers pour avoir un candidat de l’opposition », a-t-il déclaré au cours de la même conférence de presse.

Distributeur des prébendes

En s’abstenant de créer ou d’adhérer à une formation politique, Moïse Katumbi s’achète à peu de frais une image de rassembleur de toutes les forces politiques de l’opposition et cela lui permet aussi de disposer éventuellement des appuis au sein de la majorité actuelle au cas où celle-ci se retrouverait en panne de leader.

Les pourparlers pour un candidat unique de l’opposition dont fait état l’ex-Gouverneur du Katanga, ne seraient qu’un habillage pudique qui cache mal les ambitions présidentielles de l’intéressé, auprès de qui tous les leaders de l’opposition dite radicale, se font désormais un devoir d’aller en pèlerinage. En politique, c’est comme en diplomatie : la main qui tient le portefeuille, c’est celle qui commande. La main généreuse de Moïse Katumbi donne sans compter depuis un certain temps. Elle arrose à tous les vents chez tous les leaders de l’opposition. Il suffit d’en faire la demande et prêter allégeance. Des messes noires comme celle de l’île de Gorée en décembre dernier, des voyages à l’étranger, des petits coups de mains pour l’organisation d’une rencontre politique, la prodigalité de l’« homme solution » Moïse Katumbi est toujours présente chez les acteurs politiques de l’opposition.

Lors du lancement du G7 l’année dernière, un des membres les plus emblématiques de ce groupe politique, le Président de l’Unafec Gabriel Kyungu Wa Kumwanza, avait déclaré haut et fort que lui-même et son parti, avaient choisi Moïse Katumbi comme leur candidat à la présidence de la République, et qu’ils comptaient imposer leur choix aux autres membres du Groupe. Depuis lors, le G7 semble être devenu une succursale privée de l’Homme fort de l’ex-Katanga. D’autres, comme la « Dynamique de l’opposition », et certaines personnalités pour le moins inattendues comme l’ancien ministre des Finances Freddy Matungulu Ilankir ou encore le propre fils de l’opposant historique, Félix Tshisekedi, se sont mis sur les rangs, à l’occasion de la rencontre de l’île de Gorée.

Maintenant, la question reste de savoir si, face à une majorité présidentielle qui semble avoir repris du poil de la bête depuis quelques temps, le nouvel attelage conduit par Moïse Katumbi va résister à l’épreuve du temps, et si le bénéfice politique attendu, sera à la hauteur de l’investissement financier consenti. Dans la classe politique congolaise, comme tout le monde le sait, l’ingratitude est une des denrées les mieux partagées.

Lolo LUASU B.

nçaise, allemande, américaine, juive et sud-africaine fondent tout leur espoir sur la mise en place, dans les meilleurs délais, de l’ARCA, qui devient, au premier trimestre de 2016, un enjeu stratégique d’importance considérable tant pour le gouvernement que pour ceux des opérateurs pouvant être en règle, pour donner le coup d’envoi des activités sur le marché des assurances réellement libéralisé au niveau du pays.

Les investisseurs nationaux et expatriés braquent les yeux et fondent leur espoir sur le fait que le Conseil des ministres, présidé par le Premier ministre dispose de toutes les capacités de faire diligence dans le traitement de ce dossier en urgence, de manière à consolider l’esprit d’assainissement du climat des affaires dans le pays.

Il y a l’urgence pour l’équipe gouvernementale d’activer le projet de décret portant création de l’ARCA, prévue par le Code des assurances préparé par le ministère des Finances en vue de « moderniser et libéraliser certaines activités des secteurs économique et financier du pays ».

La libéralisation de ce secteur est de nature à résorber le flux du chômage enregistré dans les statistiques officielles, en essayant d’assurer la préparation dans le recrutement du personnel compétent, la formation des ressources humaines, au regard des dispositions pragmatiques et attractives contenues dans le Code des assurances, avec la floraison de futures entreprises sur le marché libéralisé de Kinshasa.

Juge Nzombo MUKWAYUNGA

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