Drame sur la route By Pass : Un policier abat d’une balle dans la tête une jeune fille pour rien !

Publié le par cité africaine

Une jeune fille âgée d’une vingtaine d’années a été a trouvé la mort vendredi soir aux environs de 20 h 00’ sur l’avenue By Pass au niveau de l’arrêt Chambre froide dans des circonstances à la fois scandaleuses et dramatiques.

Le coté scandaleux tient au fait que c’est un policier en civil qui est l’auteur de cette mort et que la victime n’a vraiment pas mérité ce triste sort.

Selon les témoins qui ont assisté à ce drame, c’est un bête différend autour des embouteillages devenus monnaie courante sur ce tronçon qui est à la base d’un différend qui s’est terminé d’une façon aussi dramatique.

La jeune fille avait pris place à bord d’un taxi bus qui se rendait à la Cité Verte. Le chauffeur du taxi bus s’était arrêté à l’arrêt Chambre froide pour prendre des passagers lorsque surgit dans son dos une voiture « ketch » dans laquelle trois personnes avaient pris place. Ces passagers étaient très excités et demandaient à tue-tête que tout le monde dégage pour les laisser passer.

Furieux de voir que le chauffeur du taxi bus semblait s’en foutre de leur mot d’ordre, un des occupants de la voiture sortit une arme qu’il pointa sur le chauffeur du taxi bus. A tout hasard et craignant le pire celui-ci par reflexe décida de baisser la tête pour éviter un coup de crosse, le supplice traditionnel que la police inflige aux chauffeurs sur cette voie.

Ce geste allait lui sauver la vie car aussitôt, au lieu que la menace se termine par un coup de crosse ce fut un vrai coup de feu qui partit et la balle atteignit la jeune fille assise à côté du chauffeur en lui fracturant immédiatement la tête. La mort fut immédiate.

L’auteur de ce coup de feu et ses compagnons de route qui s’étaient déclarés de la police (en civil) ne furent nullement inquiétés. Ils continuèrent calmement leur route en direction de la Cité Verte.

Ce drame a attiré de nombreux badauds et a provoqué de nombreux commentaires indignés.

Car l’arrêt Chambre froide où s’est produit ce drame se trouve entre deux arrêts où fonctionnent deux postes de police. Il s’agit de Liyolo à deux cents mètres pourvu d’une Jeep et de Fulu, un Sous-Ciat, qui lui est encore beaucoup plus proche à moins de 100 m.

Le bruit de ce coup de feu mortel devait être bien entendu auprès des deux postes. Or, on n’a enregistré aucun mouvement d’intervention de leur part.

Ils n’ont même pas alerté les trois postes situés entre l’arrêt Chambre froide et la Cité Verte.

Les chauffeurs de taxi bus qui empruntent l’’avenue By Pass signalent que cette voie connaît une recrudescence de l’’insécurité depuis que de nombreux policiers armés et en civil ont été versés dans les artères de la capitale pour traquer les « opposants » sur By Pass ce sont les chauffeurs et leurs receveurs qui paient les pots cassés. Régulièrement, à la faveur de l’obscurité qui baigne cette voie de circulation, ils sont souvent braqués et dépossédés de leurs recettes sans aucune possibilité de recours, malgré les nombreux postes de secours implantés le long de ce tronçon.

Presque partout dans la ville, on signale une recrudescence des actes de violence contre les conducteurs de taxis et de taxis bus. La police de roulage prend une part non négligeable à ce sale jeu. Les agents recourent à des voies de fait contre les chauffeurs réputés en infractions. Ils déversent des injures ordurières contre eux, leur assènent des coups de matraques ou leur arrachent les plaques d’immatriculation ou les rétroviseurs. Au lieu de les verbaliser proprement.

Ces écarts de conduite leur ont fait perdre beaucoup de leur autorité.

Il n’est pas rare d’entendre un agent de police et surtout ceux qui font partie des escortes officielles menacer les chauffeurs de leurs armes. Des pratiques regrettables qui ont conduit au drame de By Pass.

Luc M.

Publié dans citaf

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article