Coup de tonnerre dans la classe politique Nouveau dialogue : Tous les calculs sont à revoir !

Publié le par La Cité Africaine

L’accélération de l’actualité politique en Rdc ces dernières vingt- quatre heures semble avoir pris tous les observateurs par surprise. Les congolais qui pensaient jusque-là aux perspectives plus que moroses des fêtes de fin d’années et aux incertitudes encore plus inquiétantes de la date tant redoutée du 19 décembre, vivaient vaille que vaille dans l’attente de la sortie imminente du Gouvernement d’Union nationale Du Premier ministre Samy Badibanga. Mais depuis soixante- douze heures, c’est à un nouvel appel au dialogue qu’ils se retrouvent embarqués, cette fois-ci par les évêques catholiques, unanimement salués par toutes les composantes politiques et sociales du pays. Prévues pour durer trois jours, « les discussions politiques directes », selon l’expression même de la Cenco, ce nouveau dialogue qui a débuté ses travaux hier jeudi au Centre interdiocésain de Kinshasa, met face-à-face d’un côté la majorité au pouvoir, l’opposition dite « pro-dialogue » et la société civile du même nom , et de l’autre, le «Rassemblement » et les autres forces politiques et sociales qui n’avaient pas souscrit à l’accord politique du 18 septembre dernier, et qui avait abouti à la nomination du nouveau Premier ministre Samy Badibanga.

En Rdc, l’histoire politique se résume souvent en une succession de coups de théâtre, mais ce que l’on vit actuellement dépasse de loin l’entendement humain. On se retrouve désormais d’une part avec un Premier ministre issu de l’opposition et nommé suivant les règles de l’art, qui a pris possession depuis dimanche dernier de sa résidence officielle et qui mène tambour battant des consultations pour la formation de son Gouvernement, et de l’autre, une autre opposition qui entre brusquement en négociation avec le même pouvoir en place, apparemment avec l’intention d’aboutir à un autre accord politique et à la nomination à l’arrivée d’un Premier ministre qui ne pourrait pas nécessairement être le même que celui nommé par le même pouvoir en place. Dans un tel imbroglio, même les esprits les plus blasés auraient suffisamment de quoi perdre leur latin.

Pas étonnant alors que sur les réseaux sociaux, des congolais à l’imagination fertile aient commenté à leur manière propre cette manière typiquement congolaise de faire la politique-spectacle. C’est un peu le cas d’un certain Patrick Bokengo, non autrement identifié, qui hier jeudi, a partagé avec ses compatriotes tout aussi désorientés que lui, sa lecture personnelle de ce qui nous arrive à tous, et qui oblige certains d’entre nous à une révision brusque des calculs. Lisez plutôt : « La sorcellerie c’est quand Samy Badibanga t’a déjà promis que tu seras ministre, tu as même fait la fête avec pompe autour de ta famille et de tes proches. Une « ambition » et une « promesse »  confirmées par ton marabout. Plus drôle, tu ne regardes aucune chaîne à part la Rtnc et tu scrutes, anxieux, l’apparition de Mukaleng Makal. Et coup de tonnerre : tu te trouvais chez le tailleur pour rétrécir ta veste destinée à la remise et reprise, ton neveu t’informe qu’il y a un communiqué de la présidence de la République qui soutient la démarche de la Cenco. Et là, tu pleures toutes les larmes de ton corps puis tu appelles Samy Badibanga 1149 fois, il ne te répond pas. Vers 2h37 du matin, il t’appelle enfin : « mon frère je viens de voir ton appel, qu’est-ce qui se passe ? Il te répond qu’il est lui-même également dépassé par les événements. Comme si cela ne suffisait pas, tu regardes au journal télévisé dans la soirée le déplacement du président Tshisekedi à la Cenco. Une fois que tu veux souffler un peu, pour manger car ça fait une semaine que tu n’arrives même pas à avaler un petit bout de beignet, c’est en ce moment là que tu apprends également que Vital Kamehere soutient la démarche de la Cenco. Tu reprends ton phone, tu appelles Samy et là il te répond sans porter de gants, en tshiluba cette fois : « mon frère apprend à être calme, bon sang ».

En fin de compte, nous qui avons le message de Dieu sur la situation du pays depuis longtemps, on est serein, calme, sourire aux lèvres, pot de pop-corn et grand verre d’eau en mains, terminant le livre de Gérard Davet et Fabrice L’Homme. « Un président-ne-devait-pas dire-ça ». Patrick Bokengo 

LOLO LUASU B.

Publié dans citaf

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