Kongo Central: Caravane motorisée et réjouissances populaires pour fêter le rejet de la motion téméraire et vexatoire boutiquée contre le Gouverneur de province

Publié le par La Cité Africaine

Fimbu ! Fimbu ! Fimbu ! Chicote ! Comme l’on s’y attendait, et ainsi que l’avait prédit la Cité Africaine dans une analyse pointue et objective, la fameuse motion téméraire et vexatoire introduite à l’Assemblée provinciale du Kongo central pour destituer le gouverneur Jacques Mbadu Nsitu a été rejetée purement et simplement, mercredi 7 décembre.

La veille, ne voulant pas se faire accuser de vouloir bloquer la procédure parlementaire, la conférence des présidents, bien que consciente des faiblesses et des lacunes de cette motion, avait résolu de s’en remettre à la plénière pour en décider. Mercredi donc, l’Assemblée provinciale a tenu une séance plénière publique au cours de laquelle la motion de défiance a été présentée à la sanction des députés provinciaux. Mis en cause, le gouverneur Jacques Mbadu et toute son équipe du gouvernement provinciale étaient présents. On notait également la présence dans la salle de quatre (Fabrice Puela, Adrien Phoba, Muller Luthelo et Papy Mantezolo)  des ‘’cinq mousquetaires’’, venus de Kinshasa pour s’assurer, tels des chiens de chasse, que les députés instrumentalisés ne faibliraient pas mais iraient jusqu’au bout dans l’exécution du complot visant à avoir la peau du gouverneur. Il se dit qu’à Matadi, beaucoup ne voudraient même plus prononcer les noms de ces cinq députés nationaux qu’en crachant. Avant d’attaquer la question principale à l’ordre du jour, à savoir la décision sur la motion de défiance, un député provincial a demandé la parole pour soulever une motion incidentielle. Celle-ci mettait en évidence un vice de procédure, puisqu’aussi bien l’on ambitionnait, par ‘’motion de défiance’’ de faire tomber un  gouverneur de province avec son gouvernement, ce qui, aux termes de la constitution, en son article 146,  aurait nécessité plutôt ‘’une motion de censure’’. Comme d’usage, le président de céans a sollicité de la plénière des interventions, à raison de  deux pour et deux contre, pour soutenir ou désapprouver la motion incidentielle. Après quoi, l’Assemblée est passée au vote. Par une majorité écrasante, au-delà de la majorité absolue, la motion de défiance a été  rejetée et déclarée  irrecevable.  Comme quoi, les motionnaires n’ont pas pu rallier à leur cause un seul autre député provincial. Echec cuisant.

 

Sans esprit de triomphalisme

Aussitôt connue, la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre dans une ville de Matadi où régnait depuis la veille, mardi, une atmosphère bien pesante. En effet, selon le récit fait par le directeur de CCTV/ Matadi, Patrick Palata qui intervenait sur les antennes de CCTV/Kinshasa, sa station provinciale  avait subi mardi une attaque de la part de quelques éléments armés et en tenue de police, pour interrompre l’émission ‘’polele polele’’ en cours, et procéder à un sac des installations et des équipements de la chaîne. Patrick Palata qui ne s’explique pas cet assaut, a indiqué qu’à cette émission, la parole était donnée à  Papy Levi, un bouillant communicateur du gouvernement provincial, connu pour son franc-parler. Celui-ci était en train de commenter les événements politiques à Matadi, et notamment la motion de défiance initiée par un petit groupe de députés provinciaux manipulés. L’émission n’a donc pas pu se poursuivre et l’intervenant a été enlevé. Indigné par cet acte incompréhensible, le responsable de la station provinciale exige une enquête et des sanctions contre ces policiers, qui, précise-t-il, ‘’sont connus car ce sont des gardes qui circulent avec le directeur de cabinet adjoint du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur sortant  et qui sont déjà venus dans nos installations en sa compagnie’’.  Les lecteurs de la Cité Africaine ont sans doute d’eux-mêmes fait d’ores et déjà le lien. Ils savent en effet que  cet homme, Albert Phaka, a été dénoncé par les structures provinciales à Matadi dans le groupe des comploteurs qui visent à déstabiliser les institutions provinciales du Kongo central, avec l’onction de son chef Evariste Boshab. Ce ministre de l’Intérieur sortant laisse, selon les commentateurs, un piètre bilan à la tête du ministère de l’Intérieur, de sorte que l’administration du territoire est aujourd’hui totalement perturbée. En plus de la contrée Beni – Butembo où la situation d’insécurité est devenue chronique, l’on a vu, sous sa gestion des Affaires intérieures de la RDC, des foyers de tension éclore un peu partout dans le pays , notamment  à Kananga et  à Tshikapa où les morts ne se comptent plus chaque jour qui passe, mais aussi dans le Tanganyika où Pygmées et Bantous se rentrent dedans, avec des dégâts énormes ; et jusqu’à menacer maintenant une province connue pour sa quiétude et son esprit pacifique, le Kongo Central de Jacques Mbadu! Sous d’autres cieux, il y a bien longtemps que ce ministre aurait démissionné pour insuffisance de résultats dans son action, s’exclament les observateurs.

Mercredi, après l’annonce du verdict de l’Assemblée provinciale, toujours serein, mais ne regrettant que le temps inutilement perdu et les atteintes portées à son honneur dans le cadre de cette motion absurde, le gouverneur du Kongo central n’a pas voulu s’adonner à un quelconque triomphalisme. Il s’en est retourné à son travail  pour l’intérêt des populations du Kongo central qui lui vouent, on le sait,  admiration et respect pour toutes les œuvres qu’il réalise en faveur de leur province, en dépit des coups bas et autres mesquineries venant des jaloux. C’est dans cet ordre d’idées, que le gouverneur a donné un mot d’ordre pour inviter la population à ne pas descendre dans la rue, ni pour manifester contre la motion, d’abord, ni pour célébrer son rejet par l’Assemblée provinciale, ensuite. Il faut également dire que mercredi, compte tenu des incidents de la veille, les mesures de sécurité avaient été renforcées par les autorités provinciales, notamment avec des barrages autour du siège de l’Assemblée provinciale afin de garantir que la séance plénière prévue se passe dans l’ordre et la tranquillité.

 

La ville de Boma en effervescence

A Boma, fief électoral de Jacques Mbadu, aucune consigne n’avait pu contenir la liesse populaire qui a explosé, après la nouvelle du rejet de la motion déstabilisatrice de l’Exécutif provincial du Kongo central.

Ici, l’on soutient que les ancêtres de cette ville de Boma, morts et vivants, ne pouvaient que soutenir Jacques Mbadu Nsitu, accusé injustement par une frange de députés provinciaux aux ordres de qui l’on sait, dans une motion appelée à Boma « motion de la honte », dans le simple but de salir et de faire partir ‘’l’homme du peuple,  le bâtisseur de Boma moderne, le consolateur des pauvres, personnes âgées, enfants et jeunes, sans distinction d’ethnies ni de tribus’’.

Raison pour laquelle, la population de Boma a manifesté sa joie en organisant spontanément  une caravane motorisée mercredi, après avoir appris par la voie des ondes, le rejet de cette motion. Cette caravane est  partie de l’hôtel Nkuangila Lele, au centre-ville de Boma, dans la commune de Nzadi,  jusqu’à Nkondo Luthérienne, en passant par le rond-point Boma II et la place du marché Dumbi, en commune de Kalamu, pour revenir par le même chemin jusqu’à l’hôtel Nkuangila Lele, comme point de chute.

 

 

 

Durant cette manifestation, l’on pouvait entendre des cris et des slogans mettant en exergue les traits de la personnalité de Jacques Mbadu, ‘’un fervent catholique pratiquant, qui déborde de l’amour du prochain, et  dont la générosité et l’abnégation  au service de la population est visible au travers d’imposantes réalisations dans les infrastructures routières et sociales’’. Dans le même temps, l’on lançait des imprécations contre ‘’les traitres, les jaloux, les querelleurs, les pêcheurs en eaux troubles, les incitateurs à la haine et à la division’’. A  l’hôtel Nkuangila Lele, point de chute, le chef coutumier Malele Phanzu Balunga Tyty Espoir a  remercié le président de la République pour la confiance qu’il n’a jamais cessé de témoigner au gouverneur Jacques Mbadu qui est demeuré un artisan incontestable de sa vision de la Révolution de la modernité dans le Kongo central. Il a félicité les membres de l’Assemblée provinciale pour avoir fait triompher la vérité en refusant d’avaliser l’idée que le gouverneur Mbadu fût un mauvais gestionnaire, alors que ses œuvres témoignent du contraire. Pour la population de Boma,  faire partir prématurément Jacques Mbadu de la province, serait une perte énorme, à voir l’importance des travaux qu’il a initiés, comme jamais personne avant lui, et qu’il doit achever. Par exemple à Boma : la voirie urbaine, le marché Fischer, le boulevard Joseph Kabila, et autres…

Le chef de groupement Nkuangila Lele, Malele Phanzu Balunga Tyty Espoir, a profité de l’opportunité pour exhorter la population du Kongo central à cultiver l’amour du prochain, à se tenir la main dans la main comme un seul homme pour la reconstruction de cette province.

Dans les chantiers en cours à Boma, les membres du Conseil urbain de développement (CUD) ne sont pas restés en marge des manifestations. Mais, ils l’ont exprimé à leur manière, en restant poursuivre l’activité sur les chantiers de construction,  pendant que les autres se trouvaient dans la rue pour la caravane motorisée.

 

La joie des membres du Conseil urbain de développement  se justifie par l’assurance qu’ils ont que  les travaux entrepris par le gouverneur Mbadu, vont se poursuivre, en ce qui concerne la modernisation de la voirie urbaine, mais également  la délocalisation du marché Fischer qui favorisera le prolongement de l’avenue du Fleuve, très attendue par la population du quartier Fischer, dans la commune de Nzadi à Boma.

CITAF

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