Le gouvernement préoccupé du rôle des peuples autochtones dans la gestion des ressources naturelles

Publié le par citaf

Le gouvernement reste préoccupé de l’importance du rôle et de la place des peuples autochtones et des communautés locales dans la gouvernance et la gestion des ressources naturelles, a déclaré vendredi le ministre de l’Environnement, Conservation de la nature et Tourisme, M. Bavon N’Sa Mputu, dans son discours lu par le secrétaire général de son ministère, Vincent Kasulu, lors de l’atelier national sur la reconnaissance légale des Aires du Patrimoine Autochtone et communautaire (APAC) en RDC.

Pour le ministre, il s’agit de la nécessité d’assurer la survie physique de ces peuples étroitement liés aux moyens de subsistance dont ils se servent, en les gérant rationnellement grâce à leurs connaissances, pratiques, savoirs et savoir-faire endogènes, datant de millénaires et qui ont su maintenir, pendant tout ce temps, la stabilité des écosystèmes forestiers.

Le ministre a également exprimé la nécessité de s’assurer que des programmes lés à la gouvernance et à la gestion des ressources naturelles se fasse dans le respect de la dignité, des droits, des intérêts et pratiques traditionnelles des peuples autochtones et des communautés locales afin que ces derniers en tirent des avantages sociaux et économiques culturellement adaptés.

Il a salué le décret sur les concessions des forêts des communautés locales signé par la 1er ministre et qui, selon lui, vient de consolider l’article 22 du code forestier, qui reconnait aux communautés la possession coutumière des forêts et leur donne la possibilité d’acquérir lorsqu’elles le désirent, une partie ou la totalité de ces forêts sous forme de concessions forestières des communautés locales.

Il a également encouragé la dynamique de la promotion des APAC, avant de souhaiter qu’elles contribuent aux objectifs de la conservation et soutiennent les modes de vie durables des peuples autochtones et communautés locales.

De son côté, Joseph Itongwa, coordonnateur du Réseau des populations autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers (REPALEF), a fait savoir que cet atelier national permettra de réfléchir sur les options possibles de reconnaissance des APAC et de planifier des activités et stratégies pour rendre effective leur reconnaissance légale des APAC.

Selon lui, la promotion des APAC va permettre aux peuples autochtones et aux communautés locales de renforcer la possession de leur histoire, leur identité, leur tradition et leurs droits sur des terres. Tandis qu’au niveau national, les administrations et autorités de l’Etat vont découvrir des partenaires de conservation insoupçonnés.

Mme Nelly Reliat, responsable Champ d’Action Gestion des Aires Protégées Programme Biodiversité et Forêts (PBF), a pour sa part, affirmé que la mise en œuvre des APAC en RDC permettra d’améliorer l’accès des Peuples autochtones aux forêts, de pacifier les aires protégées qui sont aujourd’hui sujettes à des conflits entre communautés et conservateurs et de remplir les engagements internationaux pris par la RDC.

D’après elle, elle permettra aussi d’augmenter la couverture du territoire allouée aux aires protégées conformément aux engagements de la RDC dans la nouvelle loi sur la conservation de la nature et aux objectifs d’Aichi.

Organisé par le REPALEF RDC et le Consortium APAC, avec l’appui notamment de Global environnement Fund / Programme des micro finances (GEF/PMF), et la coopération allemande (GIZ), cet atelier prendra fin le 12 septembre 2014.

Tekitila

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