Fin des travaux des assises de promotion scolaire à l’EPS-INC Matadi

Publié le par cité africaine

Les rideaux sont tombés le jeudi dernier, après trois jours de travail titanesque, soit du 1er au 3 mars 2016, sur les travaux des assises de promotion scolaire, édition 2016, à la sous-division urbaine de l’EPS-INC Matadi.

Fait particulier et exceptionnel pour cette édition, c’est la participation de 23 inspecteurs itinérants tant du primaire que du secondaire au milieu des membres du conseil urbain, des syndicalistes et de tant d’autres partenaires éducatifs. Ce sont ces inspecteurs qui visitent et connaissent certaines réalités des écoles. Facilement, ils peuvent faire le suivi des recommandations arrêtées aux assises.

Autre fait particulier a été la présence d’un échantillon des chefs d’établissement à la cérémonie d’ouverture et de clôture. Ce sont ces responsables d’écoles qui dirigent les élèves et collaborent directement avec les parents, partenaires privilégiés du système éducatif.

A l’ouverture comme à la clôture, les assises ont été rehaussées de la présence des bourgmestres, du directeur provincial de l’EPS-INC Kongo Central I, de l’inspecteur principal provincial de l’EPS-INC Kongo Central I, du directeur provincial de SECOPE, ainsi que des coordonnateurs provinciaux et sous-provinciaux.

Pendant trois jours, les participants, à travers les commissions d’évaluation, de pédagogie, de finances et administrative et technique ont réfléchi et discuté en plénière sur de grands maux qui rongent l’enseignement à Matadi.

Dans son mot d’orientation, le chef de sous-division urbaine de l’EPS-INC, Pierre Nsumbu Muntu Kalavo, a présenté une image hideuse, laide, insupportable et suffocante de l’enseignement à Matadi. D’où, il fallait de grands remèdes à ces grands maux qui rongent l’enseignement dans cette ville : sous-qualification et vieillissement du personnel, ouverture anarchique des écoles privées, violation de la carte scolaire, antivaleurs, matérialisme, inscription des faussaires, fraude, tricherie, corruption, organisation du suivi et des laboratoires au TENAFEP et à l’examen d’Etat, infrastructures délabrées, équipements vétustes, enseignants non payés et non mécanisés, le phénomène des écoles dites « El Kin » etc.

C’est dans ce contexte que les assises s’étaient profondément penchées sur le mal qui gangrène notre ville : les enfants étudient à Matadi mais présentent l’examen d’Etat à Kinshasa, avec tous les risques. En l’espace de 10 ans, Matadi est envahi de plusieurs écoles privées, soit 223 écoles privées contre 161 écoles publiques, soit un écart de 62 écoles. Un paradoxe injustifié malgré le moratoire du gouvernement interdisant l’ouverture de nouvelles écoles publiques.

Avec une bonne dose de responsabilité et de prise de conscience, il y a moyen d’éradiquer le mal. C’est pourquoi, dans son mot de clôture, le chef de sous-division urbaine de la ville de Matadi a exhorté les uns et les autres à s’améliorer et à pouvoir mettre en application les recommandations prises.

De son côté, peu avant son mot de clôture, le maire de la ville de Matadi, Jean-Marc Nzeyidio Lukombo, a invité les opérateurs pédagogiques à prêcher par l’exemple, à donner une bonne base à l’enfant et à se sacrifier en vue d’obtenir de bons résultats.

Revenant sur son discours d’ouverture, le n° 1 de l’EPS-INC Matadi a rendu un vibrant hommage au chef de l’Etat, Joseph Kabila, garant de la paix et de la stabilité. Il a dit grand merci à Monsieur le ministre Maker Muangu pour son sens managérial, son leadership, sa sagesse et sa détermination de conduire notre système éducatif vers des lendemains meilleurs. Il n’a pas oublié le gouverneur de province, le ministre provincial de l’Education ainsi que le maire de la ville de Matadi pour leurs gestes, actes, encadrement et collaboration.

Pour rappel, la modération de ces assises a été assurée avec brio par l’inspecteur Georges Bukondolo Wamba. Et lors des travaux en commission, les participants ont soulevé de grandes questions qui préoccupent le travail de l’enseignant. C’est le cas, par exemple, de la modicité des salaires, de la revalorisation de ce métier, de l’impayement persistant des nouvelles unités, de la retraite, de la rente de survie de l’enseignant et de la suspension du salaire de l’enseignant décédé après 6 mois de paie, ce que les participants ont considéré inhumain.

Pour le représentant du ministre à l’EPS-INC Matadi, ces questions ne relèvent pas de la compétence des assises ni de la province mais il s’agit là de la matière qui relève de la compétence du gouvernement central.

Mauro TIGANA

Publié dans citaf

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